Une nouvelle taxe pointe le bout de son nez pour ce début d’année 2019. Elle va directement toucher le stationnement dans les parkings à Paris. La « taxe parking », bien qu’elle ne s’attaque pas directement aux particuliers risque pourtant de faire beaucoup parler d’elle. Explications ci-dessous :
Comment les prix du parking à Paris risque d’augmenter ?
Cette « taxe parking » va toucher directement les gestionnaires de parking et non pas les particuliers. Cela va permettre de dégager environ 15 à 20 millions d’euros par an d’après les prévisions, qui seront redistribués au Grand Paris et pour la construction du Grand Paris Express. Ainsi, Effia, Q-Park ou encore Vinci vont donc devoir payer cette taxe qui atteindra 7 euros par mètre carré et par an, mais il devrait y avoir une hausse progressive de cette taxe jusqu’en 2022 où elle se stabilisera enfin.
Comment la taxe est justifiée ? D’après la commission des Finances de l’Assemblée, il s’agit d’une extension de la taxe appliquée sur les bureaux qui avaient été mis en place il y a une trentaine d’années avant d’être élargie en 2011, aux espaces de stationnement liés à ces bureaux. Ce sont donc les parkings commerciaux qui s’ajoutent à cette taxe parking en 2019. Toutefois, les parcs relais vont se voir exonérés. En effet, puisque leur but est de faciliter l’accès au réseau de transports en commun aux automobilistes, le gouvernement n’a visiblement pas souhaité prendre de risques. S’attaquer aux parcs relais auraient été clairement à contresens de la politique de désengorgement des voies routières.
Les usagers vont-ils payer leur parking à Paris plus cher ?
C’est sans doutes ce qui risque de se produire dans les parkings à Paris, voire même dans toute l’Ile-de-France. Les gestionnaires de parcs de stationnement pourraient très bien répercuter le coût de cette taxe sur les automobilistes. C’est d’ailleurs ce contre quoi mettent en garde les membres du Conseil national des professions de l’automobile et la Fédération nationale des métiers du stationnement.
D’après leurs calculs, la taxe parking à Paris finira par provoquer des hausses significatives de tarifs de 5 à 20% et jusqu’à 30% dans les autres communes d’Ile-de-France. Plus concrètement, pour les usagers réguliers, cela se traduit par 150 € à sortir de leur poche pour 2019.
Alors est-ce vraiment l’intention des gérants de parcs ? Impossible de savoir pour le moment puisque certains d’entre eux n’ont pas souhaités s’exprimer sur le sujet. Un silence qui ne va vraisemblablement pas arranger les problèmes de parkings dans la capitale !
Aussi, les parkings commerciaux appartenant à des collectivités locales seront soumis à cette taxe. Les parkings des viles et des hôpitaux sont donc concernés par cette loi. Le secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF) est monté au créneau. Il a souligné les efforts gâchés par cette taxe pour maintenir la survie des commerces de centre-ville en leur construisant des parkings. Voilà qui parait peu équitable. Surtout quand on voit que cette taxe va finir par financer la construction du Grand Paris Express. Ce dernier ne va en plus de cela pas desservir toutes les villes d’Ile-de-France. La taxe ne parait donc pas très justifiée pour bon nombre de villes ce qui risque d’amener des contestations supplémentaires.
Cependant, Anne Hidalgo a quand même annoncé une nouvelle qui peut nuancer la venue de la taxe parking. En effet, la maire de Paris a mis à disposition plus de 1200 places de parking dans la capitale, qui seront accessibles à certaines conditions.