La loi d’orientation des mobilités, aussi abrégée LOM, a été présentée au conseil des ministres le 26 Novembre dernier. C’est la première fois depuis 1982 qu’un gouvernement s’attaque à un chantier pareil, preuve que les transports quotidiens sont un problème de plus en plus important notamment d’un point de vue écologique !
En quoi consiste plus précisément la LOM ?
D’après Elisabeth Borne, ministre chargée des transports la LOM va pouvoir « apporter des solutions pour tous, plus efficaces, plus propres, plus accessibles » et donc a terme « de combiner tout les modes de transport en un clic« . La ministre met également l’accent sur le développement de moyens de transport plus propre avec le « plan vélo ». Ce plan vise à avoir des itinéraires protégés pour le vélo et lutter contre le vol. Cela dans l’objectif de tripler l’utilisation de vélo d’ici 2024. Aussi, les salariés seront éligibles à un « forfait mobilité durable » et peuvent récupérer 400€ auprès de leur employeur, sans charge ni fiscalité, si ils viennent au travail en vélo ou en covoiturage (non obligatoire).
Un des principaux points de la LOM concerne l’entretien du réseau que la ministre considère comme le point le plus important. En effet, l’Etat va investir 850 millions d’euros d’ici à 2022 et au total, 70% de plus sur les 10 prochaines années par rapport à la dernière décennie. La LOM prévoit aussi l’arrivée de navettes autonomes d’ici 2020 notamment dans les territoires peu denses pour faciliter les déplacements pour aller à l’école ou chez le médecin par exemple. Enfin la LOM va réduire le temps d’obtention du permis de conduire, mais aussi son coût que l’Etat estime aujourd’hui trop cher !
Quels sont les premiers retours de la LOM?
L’ensemble de ces reformes représente 13,4 Millards d’€ étalés sur 5 ans, soit 40% de plus que le dernier quiquennat. Cela permettra t’il concrètement et rapidement d’améliorer la mobilité des Français ? Seul l’avenir nous le dira. Pour le moment, une majeure partie des ONG déplorent que « les engagements de fin de vente des véhicules diesel et essence ne figurent pas dans la loi« . La « non obligation » du versement du forfait mobilité durable par les entreprises représente aussi une zone d’ombre à éclairer. Enfin, de très grosses ONG comme WWF ou encore Greenpeace déplorent également « l’absence de cap écologique et social pour sortir du tout-voiture« .
La LOM est donc un projet ambitieux dans lequel se lance le gouvernement. Cela va par ailleurs repousser le projet de mise en place des LGV ce qui devrait encore faire grincer des dents certaines métropoles Françaises.